Angoisses, stress, anxiété, quelles différences ?
Le stress est une réaction d’adaptation à un bouleversement de l’équilibre mental et du bien-être.
Le stress se développe face à des situations difficiles (conflits, examens, travail…).
La réaction de stress est normale si elle est de courte durée et adaptée à la situation. Le stress devient anormal quand il dure, que son intensité est forte et qu’il apparaît dans des situations bénignes.
Le stress est caractérisé par de la nervosité, des tensions et est parfois accompagné de douleurs musculaires. Il se manifeste très clairement par de l’agitation, de l’irritabilité, de la tristesse, des difficultés de concentration, des vertiges, des troubles de la digestion, un manque d’appétit, des troubles du sommeil, un blocage dans la réalisation d’activités, d’actions.
À la suite d’un état de stress, il peut apparaître une faible estime de soi, un isolement et des difficultés relationnelles.
L’état de stress et l’anxiété sont généralement liés.
L’anxiété est une émotion souvent ressentie comme désagréable. Elle est normale et est présente chez tous les individus. Mais elle peut prendre un caractère excessif et pathologique dans différentes situations. On parlera alors de troubles anxieux. L’anxiété généralisée est un état d’inquiétude excessive et permanente. Elle se manifeste par un malaise continu. Les tensions sont physiques et psychiques, envahissantes et impossibles à contrôler. L’individu a conscience de la disproportion de ses inquiétudes. Quant à la phobie sociale ou anxiété sociale, il s’agit de la peur intense des situations exposées au regard et au jugement des autres. L’individu nourrit la crainte d’agir de façon humiliante ou embarrassante dans certaines situations. Il va alors tout faire pour les éviter.
La phobie spécifique, elle, est caractérisée par l’anxiété d’être exposé à un objet ou une situation spécifique redoutés. La personne va adopter un fort comportement d’évitement.
En ce qui concerne les troubles obsessionnels et compulsifs, ce sont des comportements répétitifs et irraisonnés, mais difficilement réprimables. L’individu est envahi par des pensées récurrentes et angoissantes qu’on appelle des obsessions. Pour prévenir ou réduire son anxiété, il effectue des gestes ou actes mentaux répétés qu’on appelle des compulsions, comme des rituels de rangement, de lavage ou de vérification. Les troubles obsessionnels compulsifs touchent le plus souvent des sujets jeunes, notamment les enfants.
Quant à l’état de stress post-traumatique, il survient après un événement traumatisant. Il se manifeste par la reviviscence régulière de la situation traumatique, une grande insécurité, une hypervigilance, une souffrance morale et des complications physiques, ce qui altère la vie personnelle, sociale et professionnelle.
Les enfants, les adolescents et les adultes vont anticiper exagérément d’éventuelles difficultés avant même que les troubles ne soient survenus ou avant même d’avoir repéré précisément ce qu’ils redoutent. Un sentiment d’inconfort, de peur et d’insécurité se présente sans pouvoir l’expliquer.
Trop peu d’anxiété peut parfois nous mettre en danger. Trop d’anxiété peut, à l’inverse, nous inhiber et nous épuiser.
Enfin, en ce qui concerne l’angoisse, il s’agit d’une peur très intense, parfois soudaine (peur de mourir, peur de perdre le contrôle). Elle donne lieu à des crises d’angoisse, la sensation d’un danger immédiat, mal défini devant lequel on reste impuissant. La crise d’angoisse s’accompagne de sensations physiques désagréables (palpitations, difficultés à respirer, sueurs, tremblements, douleurs thoraciques, nausées, boule dans la gorge, dans le ventre…).